Semaine de glisse aux Clefs.
Semaine de glisse aux Clefs ?? Titre d’article pour le moins énigmatique pour qui ne connait pas « Les Clefs » . La commune des Clefs (74230) est située au sud-est de la Haute-Savoie en proximité de Thônes. Le bourg est construit sur un promontoire entre le Fier et le ruisseau Chamfray. Il pris de l’importance au Moyen-Age. De là à imaginer que sa position constituant un verrou stratégique justifia sa toponymie, nous ne saurions nous prononcer !
Comme pour la France entière cette fin février ressemblera à un mois d’été ! Il ne fallait surtout pas oublier sa crème protectrice car le soleil et la neige proposeront un cocktail ravageur pour nos peaux de citadins.
Nous avons retrouvé notre gîte de l’année passée et sa charmante hôtesse dont l’activité associative fera l’objet d’un article très mérité que vous découvrirez sur notre site.
Chaque soirée verra l’étude rapide de l’activité du lendemain. Ski rando pour les uns, raquettes, ski de fond, ski de piste ou marche pour les autres. Les ski-randonneurs redécouvriront certains itinéraires de l’an passé car les conditions d’ensoleillement modifient totalement le paysage. Même Hervé l’indécrottable sceptique finira par admettre que le gros caillou blanc qui domine l’horizon est le Mont Blanc ! En effet, le brouillard ne nous avait pas permis de l’observer l’an passé !
Le dimanche nous verra entreprendre une remise en jambes qui nous mènera à 1840 m au sommet de la montagne de Sulens, l’occasion de vérifier les niveaux respectifs de chacun et de constater que si la condition physique s’impose à la montée, un niveau minimum de ski est fortement conseillé à la descente. Quelques uns préfèreront les raquettes, mais l’effort sera aussi au RDV.
Le lendemain nous jetterons notre dévolu sur une rando réputée facile par le topo le roc des Tours. Un choix d’itinéraire un peu trop pentu coûtera cher à la moitié du groupe, les survivants atteindront bien le col qui précède le sommet mais pour Joelle les cent derniers mètres de dénivelé deviendront un combat gagné par la volonté mais qui lui saperont ces forces du retour et son humour habituel. Conclusion de notre diététicien de service : boire et grignoter des barres de céréales s’imposent pendant l’effort, l’impudente étourdie saura nous le rappeler ironiquement les autres jours. Pendant notre déjeuner au soleil, nous entendrons une avalanche sur l’autre versant, bruit sourd et inquiétant, peut être simplement une petite coulée, allez savoir ? La montagne nous rappelle à son bon souvenir.
Mardi, une rando de l’année passée au col de la Tulle, prétendue plus difficile par le topo, nous paraîtra bien plus simple. Une moyenne honorable d’environ 360 m/h sera à notre crédit. Mais seulement trois ski-randonneurs l’affronteront. Les autres ayant préféré soit le ski de piste au Grand Bornand car il faut être juste les montées y sont plus simples, soit le ski alternatif au plateau de Beauregard.
Pour le mercredi, l’objectif est le col de la Colombière. Le groupe s’y sépare, les raquetteurs optent pour un retour ensoleillé vers la civilisation.
Les ski randonneurs prolongent vers le Lac de Peyre. Ce parcours magnifique ne nous permettra pas de voir le lac recouvert de neige et glace. Ce sera notre plus haut sommet 2100 m environ, les trans jurassiens Hervé et Anne nous démontreront l’étendue de leur condition physique. Respect ! Bon, ce n’est pas tout de monter, après une pause prolongée sur un carré d’herbe magique il faut redescendre. L’équivalent d’une piste rouge bien gelée et à l’ombre, suivie d’un passage étroit à flanc de montagne qui aurait pu en effrayer plus d’un !
Le jeudi les ski randonneurs atteindront le Chalet des Auges par le plateau de Glières. Bien que d’une attitude plus modeste le parcours fera une boucle qui paraîtra interminable au retour. Nous emprunterons souvent les pistes de ski de fond bien damées. Le reste de la troupe est allé skier à la Cluzaz viala Croix Fry, sauf une originale qui préférera une rando pédestre.
Pour finir, le dernier jour le plateau de Glières verra réunis les fondeurs en alternatif, en skating et les raquetteurs moins les défections inévitables ! On ne citera pas de nom.
C’est un Haut Lieu de la résistance de mars 1944, symbolisé par un monument commémoratif impressionnant d’Emile Giloli. Il est constitué d’une sorte de queue d’aronde de 21 m sur 15,20 m par 4 m supportant un disque de 65 tonnes:«ce monument s’élance tel un V de la victoire. Une des deux flèches monte vers le ciel en signe d’espérance. Il en sort un disque solaire, symbole de renaissance, celle de la liberté. (Wikipédia !) Vous retrouverez sur internet d’autres articles intéressants sur le maquis de Glières. On s’aperçoit que l’enjeu réel était de prouver qu’une armée secrète française pouvait résister face à la Wehrmacht. En fait, il y aura très peu de morts aux combats, les maquisards ont décroché rapidement, mais environ 120 d’entre eux furent par la suite dénoncés, trahis, arrêtés et tués, ou déportés. Qu’importe, la bataille de la communication était l’enjeu réel, bataille psychologique entre Radio Londres et Radio Paris !
Sinon un restaurant sera en particulier très apprécié, la culture peut prendre d’autres formes…
Bon il n’y a pas que le ski dans la vie, Il est curieux de constater qu’en France on attache une grande importance à la troisième mi-temps. Les apéros concoctés par Daniel remporteront un succès mérité, la suite également.
Merci pour ce beau partage, toutes les conditions avaient l’air réunies pour profiter pleinement de cette nature que j’avais découvert l’an dernier, mais avec une météo moins estivale: j’aurais bien aimé apercevoir le Mont Blanc !