J’ai lu « Paroi de Glace » de Yasushi Inoué

Alpinisme et Japon : un peu de lecture pour vos prochaines vacances : le passionnant roman de Yasushi Inoué , Paroi de glace . Une occasion d’approcher les magnifiques montagnes du Japon………
Yasushi Inoué est un des plus célèbres romanciers japonais. Il se fait connaître grâce à une nouvelle récompensée par le prestigieux Prix Akutagawa en 1949 : Combats de taureaux . Il se met ensuite à publier un grand nombre de romans et de nouvelles dont les thèmes sont souvent historiques et minutieusement documentés, comme la Tuile de Tenpyo (1957) ou le Maître de thé (1991).Paroi de glace(1957) Il est élu en 1964 à l’Académie des Arts et préside l’Association littéraire japonaise de 1969 à 1972. Il reçoit l’Ordre National du Mérite en 1976. Il sera également élu vice-président du PEN Club International en 1984. Il a reçu, en 1950, le prix Akutagawa, la plus prestigieuse récompense littéraire du japon, pour Le fusil de chasse.


Yasushi Inoué est un des plus célèbres romanciers japonais. Il se fait connaître grâce à une nouvelle récompensée par le prestigieux Prix Akutagawa en 1949 : Combats de taureaux . Il se met ensuite à publier un grand nombre de romans et de nouvelles dont les thèmes sont souvent historiques et minutieusement documentés, comme la Tuile de Tenpyo (1957) ou le Maître de thé (1991).Paroi de glace (1957) Il est élu en 1964 à l’Académie des Arts et préside l’Association littéraire japonaise de 1969 à 1972. Il reçoit l’Ordre National du Mérite en 1976. Il sera également élu vice-président du PEN Club International en 1984. Il a reçu, en 1950, le prix Akutagawa, la plus prestigieuse récompense littéraire du japon, pour Le fusil de chasse.


Deux amis alpinistes partent à l’assaut de la face est du Moehodaka. Mais la chute mortelle de Kosaka va priver Uozu de son meilleur ami et bouleverser sa vie réglée de solitaire.

Paroi de Glace de Yasushi Inoué RSCC ESCALADE MONTAGNE RANDONNEE

De la première à la dernière page, ce livre est un enchantement: une histoire à suspense, des descriptions qui nous transportent sur les sommets nippons et nous dévoilent le quotidien du Japonais moyen, quand il avait encore droit aux vacances et au bon temps.
Kyôta Uozu, le héros de Paroi de glace, travaille dans une agence de communication. Un emploi bien rémunéré et pas trop absorbant lui permettant de s’adonner à sa seule passion, la montagne. Célibataire, il habite un appartement confortable dans lequel il rentre seul chaque soir, rêvant d’escalades et de nouveaux défis. Il entretient des rapports cordiaux avec ses collègues, bénéficie d’une certaine complicité avec son directeur qui lui accorde de nombreux congés pour s’évader: Uozu ne commence à vivre que lorsque, piolet au poing, il part à l’assaut d’un sommet avec son ami Kosaka.

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Tous deux projettent d’escalader la face est du Moehodaka à la fin de l’année, un pari difficile que personne jusqu’alors n’a réussi. Même s’il se réjouit de cette prochaine expédition, Kosaka a cependant d’autres préoccupations. Amoureux fou d’une femme mariée qui ne veut plus de lui, Minako Yashiro, il semble très déprimé. Et, ce qui n’arrange rien, Uozu se sent lui aussi attiré par la jeune femme. Mais la montagne reste la plus forte et rien ne peut les faire renoncer à leur ascension. Le temps est glacial, la tempête fait rage et, à trente mètres du sommet, Kosaka dévisse, la corde casse, le jeune homme disparaît «dans l’océan de tourbillons neigeux». De retour à Tokyo, Uozu se retrouve au centre de polémiques. Pour la première fois, les deux alpinistes avaient utilisé une corde en Nylon. Inusable. Pourtant, elle s’est bel et bien rompue. La firme qui la produit laisse entendre qu’elle a été volontairement abîmée. Kosaka, désespéré par son amour malheureux, s’est-il suicidé? Ou Uozu a-t-il lui-même coupé la corde pour ne pas suivre son compagnon dans sa chute?

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Paroi de glace appartient à ces récits que l’on n’a pas envie de décortiquer, de peur d’en rompre le charme. L’intrigue est bien ficelée, mais on devine d’emblée que Uozu n’est pas coupable et peu importe finalement de savoir si la corde s’est rompue d’elle-même ou si Kosaka s’est suicidé. Les descriptions sont extrêmement évocatrices, que ce soit celles des refuges de montagne, de la nature ou des oursins crus dégustés dans des petits bistrots de banlieue. Mais la plus grande réussite de ce roman réside dans l’analyse des rapports humains. La relation entre les deux alpinistes ressemble à une amitié respectueuse, sans aucune familiarité. Celle entre Minako Yashiro et son mari est un amour à sens unique d’un homme dans la force de l’âge pour une épouse beaucoup plus jeune. Enfin, les rapports entre Uozu et son directeur, un homme plein de bonté qui mettra son poste en jeu pour protéger son employé, constituent le fil conducteur de cette histoire.

Ce roman nous enveloppe d’une atmosphère dont il est difficile de sortir et nous rappelle que la littérature devrait toujours ressembler à un grand et long voyage.

Nathalie

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